Peinture vitrail

HISTOIRE DE LA PEINTURE VITRAIL

Au XIIIe siècle,

Dès le début du XIIIe siècle, le vitrail devient la technique artistique dominante et impose sa propre évolution à l’architecture.
Grâce aux principes de construction gothique, on arrivera alors à réduire les surfaces murales pour les remplacer par de multiples baies, par transformer les oculis en de grandes roses. Progressivement la baie s’agrandit, se divise en lancettes séparées par des meneaux de plus en plus minces et surmontées par des rosaces aux formes compliquées. Ces modifications profitent au vitrail qui occupe les espaces libérés par les murs.
A cette époque, la cathédrale, élément dynamique du développement urbain, est à la fois le lieu de travail d’un grand nombre de corps de métiers et la représentation de la ville idéale appelée la Jérusalem céleste. De cette conception, découle l’esthétique du vitrail.
 Avec l’architecture gothique, les fenêtres s’agrandissent, la tonalité des vitraux peut donc se foncer et la palette du peintre-verrier se diversifier.

Le bleu est plus soutenu, le bleu-rouge domine dans les fonds, tandis que les couleurs se nuancent : vert-olive et vert-émeraude, rouge carmin et rouge vermillon ; le jaune est moins employé.

Les fenêtres basses, à portée de vue, racontent des épisodes (vie du Christ, vies des Saints), tandis que les fenêtres hautes, plus éloignées, présentent de grands personnages (Vierge, apôtres…).
A partir des années 1260, la situation du vitrail en France va se modifier. Le vitrail s’éclaircit puis blanchit sous l’effet de nouvelles conditions architecturales. Les édifices qu’on construit alors, proposent des espaces plus petits et plus unifiés. Cette situation oblige le verrier à trouver d’autres solutions formelles, notamment en associant des panneaux de grisaille à des panneaux historiés ou figurés encore fortement colorés.



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Vitrail de l’abbaye de Pontigny












formelles, notamment en associant des panneaux de grisaille à des panneaux historiés ou figurés encore fortement colorés.

Au XIVe siècle,


Le XIVe siècle marque un tournant décisif dans l’évolution du vitrail qui va atteindre un haut niveau formel. La verrière mixte du XIIIe siècle continue, mais se transforme considérablement en acceptant de nouveaux changements, comme de larges bordures encadrant une nappe de motifs végétaux. Mais aussi par l’amélioration de la qualité du « verre blanc » qui peut désormais être totalement clair et translucide. Sous l’influence de la pensée cistercienne et franciscaine, l’incolore se développe considérablement.
Ce sont ces donateurs religieux ou laïques qui ont assuré le développement du vitrail en France au XIVe siècle relayant les rois et princes occupés par la guerre de Cent Ans.


Une autre découverte sera celle de l’emploi du Jaune d’argent, c’est à dire de sels d’argent qui une fois cuit au four donne une couleur or.
Cela va permettre aux artistes une plus grande invention des motifs sans avoir à séparer deux couleurs par un plomb qui était la règle jusqu’à cette invention.
Le raffinement atteint aussi le décor qui en profite pour se renouveler. Un grand nombre de verrières conserve encore des décors héraldiques, (armoiries) entre lesquels s’intercalent des oiseaux et des animaux que l’on trouve aussi dans certains manuscrits parisiens.
La volonté de copier le réel s’y observe également dans les bordures et les fonds damassés sur lesquels se détachent scènes et figures créant un écran qui accentuent le caractère fantastique et précieux du vitrail.










« La lumière est dans la pensée chrétienne, l’élément essentiel et indispensable du beau, elle est par elle-même le beau absolu, elle est la manifestation la plus évidente de dieux dans le monde matériel où nous sommes.... les fenêtres vitrées sont les écritures divines qui versent la clarté du vrai soleil, c’est à dire de Dieu, dans l’Eglise, c’est à dire dans le coeur des fidèles, tout en les illuminants » Durand de Mendes (1200)




Au XVe siècle

La gamme de couleur s’enrichit du « violet » obtenu par placage de verre rouge et bleu, et de la célèbre « sanguine », sorte de brun-rouge qui améliorera la technique de la « grisaille » en permettant d’autres effets. Le « camaïeu » est très utilisé. Dans l’évolution du style, on constate un perfectionnement des règles de la « perspective », et l’utilisation du
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Damassé
« damassé » (décor régulier et répétitif d’inspiration orientale), du sertissage en « chef d’oeuvre », et de la gravure. Ce travail, extrêmement délicat, permettait au compagnon d’obtenir sa maîtrise. D’où le nom de « chef d’oeuvre »
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2 chefs d’oeuvre
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On appelle « sertissage en chef d’œuvre, l’incrustation d’un verre, souvent rond, tenu par un plomb, à l’intérieur d’un autre verre plus grand et de couleur différente. (un trou dans un verre dans lequel vient s’incruster une autre pièce de verre sertie de plomb). Il était plus facile de faire un trou dans le verre à l’époque car on chauffait le verre pour le percer. Maintenant on fait le travail à la pince ce qui le rend plus difficile car le verre est dure, donc moins malléable.


Grâce à ce procédé, on pouvait dessiner les blasons des donateurs ou le décor des vêtements.
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Exemples de verre rouge plaqué réhaussé de jaune d’argent
Le développement de la gravure de verres plaqués permettra au peintre-verrier de changer le coloris d’un motif sans avoir besoin des plombs.( notamment dans le verre-rouge)
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Verre rouge
L’utilisation du papier connaît, à cette époque, une formidable expansion, et avec elle, la technique de « l’estampe ». (les cartons des vitraux n’existaient pas auparavant et le verrier traçait son modèle directement sur la table de découpe). Les estampes pouvant facilement s’échanger entre pays, l’iconographie subira cette influence venue d’ailleurs et l’on verra plusieurs ateliers travailler sur le même carton de vitraux d’où la multiplicité du même type de vitraux dans les édifices religieux.



Le décor et le goût italiens sont très prisés : chimères, coquilles, guirlandes, scènes de triomphe de la Vierge copiées sur le triomphe des généraux romains, etc. Les scènes deviennent de plus en plus réalistes, les visages de plus en plus expressifs, les formes de plus en plus précises et les couleurs de plus en plus nuancées jouent, grâce à une technique parfaite, avec la lumière. La découverte des « émaux » améliorera encore la palette du peintre-verrier, mais cette nouvelle technique, en se substituant au verre teinté dans la masse, assombrira l’oeuvre et contribuera au déclin du vitrail.

Au siècle de la Renaissance



Au XVIIe siècle

Le besoin de clarté va de pair avec l’art classique. L’emploi excessif des émaux ayant enlevé aux vitraux leur transparence, le goût va aux vitres blanches ornées seulement d’une bordure colorée à l’émail ou au jaune d’argent.


Au XVIIIe siècle

Le vitrail de couleur sera totalement banni.

Au XIXe siècle


Le « vitrail décoratif » refait surface, donnant naissance à de véritables entreprises industrielles… le vitrail, standardisé, se vend sur catalogue… Alors que la peinture française connaît une formidable explosion, le vitrail reste à part, cantonné dans un pastiche dénué de toute créativité. Il faudra attendre le mouvement « Art nouveau » pour que le vitrail redevienne un art vivant.
 MATERIEL:
Ils en existe plusieurs sortes ,UN petit jeu de pinceaux suffira par contre à faire face à la réalisation de plusieurs modèles.
.En principe,un pinceau dure assez longtemps,à condition toutefois de prendre un certain nombre de précautions élémentaires pour son entretien.Il sera bon de s`èntourer en outre de plusieurs chiffons propres ainsi que des solvants;détachants et diluants adaptés aux produits employés.
Les peintures transparentes sont vendues sous le nom de couleur vtrail.Ce sont en fait des vernis colorés qui ne se stabilisent qu`une fois sec.